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Thierry Schneider : « Si je veux être aimé, c’est que je ne m’aime pas »

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Thierry Schneider

Thierry Schneider, auteur, conférencier et coach-formateur.

Avec « Envole-toi vers ta bonne étoile », Thierry Schneider, plus connu pour son accompagnement auprès d’entrepreneurs et ses ouvrages de développement personnel, se tourne désormais vers le roman initiatique. Rencontre avec un auteur aussi passionné que talentueux.

Fredo est un homme meurtri par son divorce et la séparation avec ses enfants. Mais sa souffrance est en réalité un point de départ. Le héros va s’ouvrir, rencontrer une série de personnes authentiques et entamer un voyage intérieur. « C’est un roman d’initiation car il invite le lecteur à accomplir sa propre quête. Il va vivre le roman en fonction de son propre vécu, inventer une histoire différente de celles de milliers d’autres lecteurs et de l’auteur lui-même », narre Thierry Schneider.

Madame Figaro. - Quels thèmes abordez-vous dans ce livre ?
Thierry Schneider.
- Le thème récurrent du roman, c’est cette notion de « cadeaux mal emballés ». Toute personne, à certains moments de sa vie, sur son chemin, se retrouve confrontée à des situations qui peuvent se transformer en cadeau… pour les accueillir, il faut parvenir à s’échapper de ses habitudes, de ses croyances. Il en va de notre responsabilité de suivre les élans de notre cœur pour percevoir différemment le quotidien.

Envole-toi vers ta bonne étoile

Envole-toi vers ta bonne étoile, de Thierry Schneider.

Peu d’histoires racontent le bouleversement d’un divorce à travers le regard du père. Pourquoi ce point de vue ?
J’ai choisi un héros masculin, mais c’est un artiste, un musicien, qui a une sensibilité, qui sait l’utiliser, qui accepte totalement sa part de féminité et ose accueillir ses émotions. Et finalement dans le livre, il y a autant de personnages féminins que masculins. Pour aborder ce que je nomme le thème « du cœur à cœur », le sentiment amoureux mais également la paternité avaient toute leur place. C’est d’ailleurs la séparation avec ses deux enfants qui va être la plus grande déchirure de Fredo. Face à l’intensité de cette souffrance, il n’a pas d’autre choix que de se remettre en question et de s’ouvrir à d’autres réalités. Cela commence par la rencontre avec cet étrange vieux monsieur dans une gare.

Plutôt qu’un livre de développement personnel, qu’est-ce qui vous a fait choisir la fiction ?
Selon moi, la fiction permet de beaucoup plus toucher le cœur d’une personne qu’un essai. C’est une résonnance d’émotions. Lorsque j’œuvre à accompagner des personnes, dans le monde des affaires, du sport ou de l’art, je mets l’accent sur la richesse du vécu de chacun. Je ne mets pas en place ce que l’on pourrait qualifier de méthodologie, de stratégie, qu’il faudrait suivre de bout en bout pour atteindre des objectifs.

Est-ce que « vouloir toujours être aimé » est un sentiment qui nous éloigne de nous-même ?
Si je veux être aimé, c’est que je ne m’aime pas. Et c’est ce dont vont prendre conscience progressivement les personnages du livre. Fredo se cherche toujours dans le regard des autres, justement parce qu’il ne s’aime pas. Or le but n’est pas de se plier au regard des autres, mais de suivre son chemin.

Vous rendez hommage à « la magie des rencontres spontanées ». Comment vont-elles faire évoluer Fredo et comment tout un chacun peut-il en tirer le meilleur enseignement ?
La magie d’une rencontre découle de la générosité. Les personnes clés qu’il va rencontrer sur son chemin vont, avec pudeur et authenticité, se dévoiler à lui. Elles ne le jugent pas, ne lui enseignent rien, elles sont simplement dans le partage. Pour rendre possible ces rencontres, il faut croquer dans les 86 400 instants magiques que nous offre une journée. Dans l’ordinaire se cache toujours l’extraordinaire. Car, malheureusement, en essayant d’atteindre des objectifs, de relever perpétuellement de nouveaux défis pour se sentir bien, on reste toujours dans le même schéma. Seules nos pensées ont le pouvoir de nous blesser.

Qu’est-ce que vous aimeriez que les lecteurs retiennent de votre livre ?
« Là où l’inquiétude s’en va, la sérénité débarque. »

Envole-toi vers ta bonne étoile, de Thierry Schneider, Éd. Un monde différent, mai 2019, 288 pages, 19 €.


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